Pleins feux sur nos partenaires : Le MIT Anderson Lab et Sanofi tracent l’avenir de la recherche sur l’ARN messager
L’ARN est surtout connu pour ses applications dans les vaccins, mais il pourrait rapidement concerner un large éventail de domaines thérapeutiques. Toutefois, pour développer des médicaments révolutionnaires basés sur l’ARN messager, le traitement doit pouvoir être efficacement inséré à l’intérieur de la cellule du patient. Telle est la mission de Daniel Anderson, professeur au MIT et de son équipe de recherche au Anderson Laboratory.
En 2023, Sanofi a élargi sa collaboration déjà ancienne avec le Anderson Lab, associant ses capacités en matière de développement de médicaments et son expérience de l’industrie à l’expertise des chercheurs du MIT en matière de technologies de transport pour développer des vaccins et des thérapies à base d’ARN messager visant les maladies génétiques.
Nous voyons un avenir où l’ARN messager pourra être utilisé pour les vaccins, les maladies génétiques, voire l’édition du génome, afin de réparer l’ADN d’un patient.
Dan Anderson
professeur de génie chimique au MIT (Massachusetts Institute of Technology)
Anderson a récemment rencontré Neha Kaushal, Principale scientifique en charge du Drug Delivery au sein du Centre d’excellence de Sanofi pour l’ARN messager, en vue de discuter de l’émergence des thérapies à base d’ARN messager et de l’importance de la collaboration entre l’industrie pharmaceutique et les chercheurs universitaires.
Exploiter le potentiel de technologies puissantes pour répondre à des besoins encore non satisfaits
Les vaccins à base d’ARN intègrent du matériel génétique qui, une fois injecté, incite le corps humain à fabriquer la protéine étrangère recherchée. Cette protéine prépare le système immunitaire à reconnaitre et à développer une réponse forte si le véritable virus venait un jour à infecter l’organisme du patient.
Et au-delà des vaccins, les thérapies à base d’ARN messager peuvent traiter la génétique sous-jacente de la maladie, contrairement à d’autres traitements qui ciblent directement les pathogènes. En utilisant l’appareil cellulaire du corps humain pour fabriquer des protéines thérapeutiques, les traitements à base d’ARN messager ont le potentiel de gérer un large éventail de pathologies, dont des maladies infectieuses, des anomalies génétiques, voire le cancer. « Pour les patients, les thérapies à base d’ARN messager ne se limitent pas à soulager les symptômes », indique Kaushal. « Nous allons directement à la cause profonde de la maladie. »
Certes puissant, l’ARN messager est une molécule terriblement fragile qui est susceptible de dégradation lorsqu’il circule librement dans le corps humain. Pour que l’ARN messager puisse remplir sa mission, il doit être protégé durant son administration à l’intérieur des cellules du patient. Au sein du Anderson Lab, Dan et son équipe de recherche développent des biotechnologies comme les nanoparticules lipidiques (LNP), sorte de « transporteurs » biomoléculaires guidant l’ARN vers les cellules cibles concernées. C’est un domaine de recherche vital—puisqu’une bonne livraison est tout aussi essentielle que la biologie du vaccin ou de la thérapie en tant que tels.
Mener à bien la découverte aux côtés des chercheurs universitaires
Les médicaments basés sur l’ARN et les technologies d’administration qui les accompagnent sont des domaines de recherche scientifique déjà très avancés, qui pourraient avoir des impacts révolutionnaires pour les patients aux quatre coins du monde. Et si des entreprises comme Sanofi ne manquent pas de talentueuses équipes de chercheurs, les universités et les centres de recherche universitaire sont aussi des plaques tournantes de la découverte scientifique et de l’innovation. Comme le dit Anderson, « nous voyons arriver ces jeunes incroyablement intelligents et nous leur donnons des moyens, de la liberté et des conseils ; il arrive qu’ils réussissent à mettre au point de nouvelles technologies auxquelles personne n’avait jamais pensé auparavant. »
Ensemble, Sanofi et le Anderson Lab conduisent le développement d’applications novatrices de l’ARN messager. Par le biais de cette collaboration, la recherche sur de nouveaux vaccins, des traitement novateurs de maladies génétiques et même l’édition du génome s’accélère — ouvrant d’intéressantes possibilités aux patients qui en ont besoin.
« Désormais, il est possible de prendre une technologie prometteuse et d’en faire véritablement un médicament à part entière—en quantité suffisante, » précise Anderson. « C’est la raison pour laquelle j’estime que la collaboration entre le monde universitaires et les laboratoires pharmaceutiques peut vraiment s’avérer particulièrement fructueuse. »