Vaccins : innovation pour la prévention et le contrôle des maladies
Les vaccins protègent la santé publique, mais ils ne sont pas tous fabriqués de la même manière. Découvrez comment nos équipes développent les vaccins les plus à même de lutter contre les maladies infectieuses.
Depuis que Louis Pasteur a découvert le lien entre les micro-organismes et l’infection, des générations de scientifiques ont développé des vaccins qui apprennent à notre système immunitaire comment combattre les maladies infectieuses. Nous sommes fiers de cet héritage. Chaque jour, nos équipes déploient une énergie et une créativité considérables afin de trouver de nouvelles solutions pour vivre en harmonie avec les micro-organismes qui composent notre environnement, tout en éliminant ceux qui peuvent être nuisibles.
Jean-François Toussaint
Global Head of Research and Development, Vaccines
Cela fait près de 150 ans que les vaccins confèrent une protection efficace contre des maladies qui ravageaient autrefois des populations entières. Pour empêcher l’infection de se développer, nos équipes de R&D développent des antigènes vaccinaux, soit des molécules qui contribuent à déclencher la réponse immunitaire du corps contre des agents pathogènes (germes). Par ailleurs, nous étudions comment les vaccins pourraient être utilisés afin de prévenir les maladies chroniques et collaborons à l’échelle internationale pour contribuer à préparer la société à de futures épidémies.
Types de vaccins¹
Il existe tellement de microbes pathogènes qu’aucune technologie ne pourrait les combattre tous. Nos équipes utilisent un large éventail d’outils pour fabriquer des vaccins capables de cibler des protéines, des sucres (polysaccharides) ou d’autres éléments qui permettent aux bactéries et aux virus de se développer dans le corps humain.
Vaccins vivants atténués
Certains vaccins sont à base de virus entiers affaiblis, ce qui peut aider le corps à se défendre sans provoquer la maladie. La fièvre jaune a été maîtrisée et la variole éradiquée grâce à des vaccins vivants atténués.
Vaccins inactivés
Le vaccin contre la polio, la rage et la plupart des vaccins contre la grippe sont à base de virus entiers qui ont été mis en culture en laboratoire et inactivés (ou tués) avant d’être utilisés.
Vaccins à protéine recombinante
Lorsque seule une partie d’un agent pathogène est nécessaire pour créer un vaccin, la bonne approche consiste parfois à synthétiser cet antigène à l’aide des technologies de recombinaison. Il s’agit de produire la protéine en laboratoire et de la formuler en un vaccin. Notre vaccin recombinant contre l'hépatite B est fabriqué de cette façon.
Vaccins polysaccharidiques
Certaines bactéries pathogènes, telles que la bactérie Heamophilus influenzae de type B, possèdent une couche constituée de polysaccharides (sucres) qui les empêche d’être détruites par les cellules immunitaires.2 L’utilisation d’un de ces sucres comme antigène peut pousser le corps à produire des anticorps qui ciblent la couche protectrice de la bactérie, abaissant ainsi le pont-levis permettant aux cellules immunitaires de la combattre. Dans un vaccin polysaccharidique conjugué, le sucre est lié à une protéine qui aide à développer une réponse immunitaire plus durable.
Vaccins à ARN messager
L’ARN messager transmet des séquences génétiques qui ordonnent aux cellules de fabriquer des protéines. Il peut être conçu pour transmettre directement aux cellules du corps les instructions relatives à la production d’antigènes viraux ou bactériens. Dans un vaccin à ARN messager, les instructions sont soigneusement enfermées dans une nanoparticule qui les garde intactes jusqu’à ce qu’elles pénètrent dans la cellule cible. Une fois que la cellule a fabriqué l’antigène, le système immunitaire est poussé à produire des anticorps pour le combattre.
Nos équipes utilisent l’ARN messager pour développer des vaccins contre plusieurs agents pathogènes répandus, tels que la grippe, le VRS chez les personnes âgées et la chlamydia.
Combler les lacunes en matière de vaccination
Anticorps monoclonaux
Plutôt que de pousser le corps à produire ses propres anticorps, nous pouvons concevoir des anticorps monoclonaux capables d’offrir une protection immédiate contre certaines maladies. Ce type de protection rapide pourrait combler d’importantes lacunes en matière d’immunité, par exemple lorsque les nourrissons sont trop jeunes pour recevoir certains vaccins ou qu’aucun vaccin n’est disponible.
Des adjuvants pour stimuler la réponse immunitaire
Certains vaccins sont un mélange d’antigènes et d’un adjuvant, soit une substance qui stimule la réponse immunitaire.3 Un adjuvant peut potentiellement accroître l’efficacité du vaccin et le rendre protecteur plus longtemps ou contre plusieurs variants (ou souches) d’un virus. Il peut également réduire la quantité d’antigènes nécessaire par dose. C’est ainsi qu’un adjuvant peut nous aider à mettre un vaccin à la disposition d’un plus grand nombre de personnes, plus rapidement, lors d’épidémies.
Nous développons nos propres adjuvants et collaborons avec nos partenaires en vue d’allier nos antigènes à leurs adjuvants, comme nous l’avons fait pour le développement de notre vaccin candidat contre la COVID-19.
La science des données nous aide à fabriquer de meilleurs vaccins
L’étape la plus importante dans la création d’un vaccin est de comprendre l’ennemi, de l’intérieur comme de l’extérieur. Connaître ses armes, ses faiblesses et ses alliés involontaires dans le corps nous aide à fabriquer des vaccins qui visent juste. Toutefois, les agents pathogènes peuvent changer. Afin de garder une longueur d’avance sur eux, nous utilisons l’apprentissage automatique et d’autres techniques d’IA pour recueillir et analyser d’énormes quantités d’informations. Cela nous donne les meilleures chances de prendre les agents pathogènes à leur propre jeu.
Faciliter la vaccination
Nous sommes le leader mondial des vaccins pédiatriques combinés, soit des formulations uniques qui protègent les enfants de plusieurs maladies infectieuses. Les vaccins combinés augmentent l’acceptation des vaccins en simplifiant les calendriers vaccinaux,4 ce qui contribue à maintenir des taux de vaccination communautaire élevés à long terme. La combinaison des antigènes est un processus complexe : chacun d’eux doit rester stable, intact et immunogène, et ne peut réagir avec aucun autre élément du vaccin. Nos équipes veillent à ce que la stabilité soit constante et durable dans des volumes élevés de vaccins.
Protection au-delà des maladies infectieuses
Nous avons constaté que de nombreuses maladies infectieuses sont liées à d’autres maladies graves. Par exemple, après la contraction de la grippe, le risque d’infarctus est multiplié par 10 et le risque d’AVC par 8.5
Notre objectif est de concevoir des vaccins et des immunothérapies qui pourraient améliorer considérablement la qualité de vie des personnes dans le monde. C’est pourquoi nous adoptons une approche globale de la R&D, centrée sur les effets collectifs des vaccins au fil du temps. Nous pensons qu’en stimulant régulièrement l’immunité, nous pouvons mobiliser l’ensemble du système immunitaire afin qu’il continue de fonctionner correctement et d’aider les personnes à lutter contre les maladies infectieuses et chroniques.
En savoir plus sur les vaccins
Notre portfeuille
L’ARN messager : une technologie au service des vaccins et bien plus encore
Le rôle des vaccins et des anticorps monoclonaux dans l’immunisation
Upshot : tout ce que vous devez savoir sur les vaccins
Références
- Organisation mondiale de la Santé (2020) Comment les vaccins sont-ils développés ? Consulté le 16 décembre 2021 à l’adresse https://www.who.int/fr/news-room/feature-stories/detail/how-are-vaccines-developed
- Mandell LA (2012) Streptococcus pneumoniae infections. In: Goldman L, Schafer AI, Eds. Goldman's Cecil Medicine, 24th ed. 1820-1823 pp; doi: 10.1016/B978-1-4377-1604-7.00297-9
- Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (2020) Adjuvants and Vaccines. Consulté le 16 décembre 2021 à l’adresse https://www.cdc.gov/vaccinesafety/concerns/adjuvants.html.
- Kurosky SK, et al. (2017) Effect of combination vaccines on completion and compliance of childhood vaccinations in the United States. Hum Vaccin Immunother 13:2494–2502. doi: 10.1080/21645515.2017.1362515
- Warren-Gash C, et al. (2018) Laboratory-confirmed respiratory infections as triggers for acute myocardial infarction and stroke: a self-controlled case series analysis of national linked datasets from Scotland. Eur Respir J, 51:1701794; doi: 10.1183/13993003.01794-2017
MAT-GLB-2105625 v 1.0 | Février 2022
2022-02-02