Un Million de Conversations : Comment nous aidons à renforcer la confiance des communautés sous-représentées, stéréotypées ou discriminées en matière de soins de santé

Publié le: 1 janvier 2023

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Photographies représentant des collaborateurs de Sanofi, Cristina, Abiola, Anna, Leon, et Christelle aux Etats-Unis, au Brésil, au Japon et en France. © Fisheye ProdEmployés de Sanofi : Abiola, Anna et Leon au Royaume-Uni, au Brésil et au Japon.
Un nouveau sondage révèle une certaine méfiance dans l’accès aux soins de santé parmi les groupes sous-représentés, stéréotypés ou discriminés, tels que les femmes, les personnes issues d'ethnies non majoritaires, les personnes identifiées comme LGBTQ+ et celles en situation de handicap. En réponse, Sanofi a annoncé le lancement de l’initiative « Un Million de Conversations » pour contribuer à renforcer la confiance en nouant un dialogue transparent directement avec ces communautés.

Grâce à un nouveau sondage mené à l’initiative de Sanofi, nous avons découvert qu’une majorité inquiétante de personnes issues de groupes sous-représentés - partout dans le monde - ont vécu des expériences négatives qui ont entamé leur confiance dans l’accès aux soins médicaux. Résultats : elles souffrent en vain. 

Dans le sondage, un ensemble de résultats confirme cette conviction latente. Ces éléments doivent conduire le secteur de la santé à s’unir pour agir.

Renforcer la confiance : synthèse des résultats

Nous avons interrogé plus de 11 500 personnes réparties dans cinq pays (Royaume-Uni, États-Unis, Japon, Brésil, France) sur leurs expériences en matière d’accès aux soins de santé. Une grande partie de cet échantillon provenait de groupes sous-représentés, stéréotypés ou discriminés. La majorité des personnes issues de ces groupes ont fait état d’une expérience négative en matière de santé, d’où un faible niveau de confiance. 

  • Les personnes issues de groupes ehniques non majoritaires sont plus susceptibles de déclarer qu’elles ont vécu des expériences qui ont entamé leur confiance dans l’accès aux soins de santé, par rapport aux non-minorités (73 % contre 57 %).
  • Les personnes identifiées comme LGBTQ+ rapportent une expérience similaire (66 %, contre 58 % de leurs pairs hétérosexuels / cisgenres). 
  • Le plus préoccupant est le fait que les personnes en situation de handicap, groupe fondamentalement dépendant des soins de santé, ont exprimé le plus grand écart de confiance par rapport aux personnes qui ne sont pas en situation de handicap (73 % contre 56 %).

L’enquête a également questionné la confiance et l’intersectionnalité. Les résultats sont sans appel. Les personnes appartenant à plusieurs de ces groupes étaient significativement plus susceptibles d’avoir vécu une expérience négative au cours de leur parcours de soin (personnes issues de groupes ethniques non majoritaires et identifiées comme LGBTQ+, par exemple).

Il est très préoccupant que tant de personnes – en particulier celles issues de communautés sous-représentées – aient perdu confiance dans l’accès aux soins de santé. Pour contribuer à rebâtir cette confiance, il importe que les professionnels de santé soient davantage le reflet de la diversité de nos sociétés. Il faut aussi mieux les former afin qu’ils soient toujours mieux armés à reconnaître et à surmonter les préjugés inconscients, à communiquer avec clarté et empathie avec les patients, tous les patients. Il est urgent d’impulser un changement.
Michelle A. Williams

Michelle A. Williams

Doyenne de l’École de santé publique T.H. Chan de l’Université Harvard.

Une situation dont il faut tirer des leçons

Aussi évident que cela puisse paraître, ce manque de confiance s’est déjà avéré préoccupant pour les personnes ayant besoin d’un traitement médical. La récente pandémie en est un exemple concret : la méfiance a rendu extrêmement difficile pour les responsables de la santé publique de communiquer efficacement auprès des communautés vulnérables.

L’opinion de certains peut avoir été biaisée, en partie par un contexte culturel ou historique. Pour d’autres, il s’agit d’un manque de représentation ou d’expériences de discrimination. Mais, la situation peut aussi être plus simple. Plus d’un tiers des personnes interrogées déclarent que « le fait de ne pas être écouté » constitue leur premier motif de méfiance. Cela ne devrait peut-être pas surprendre.

Une étude récente menée au Brésil a révélé que 49 % des médecins interrogés avaient été témoins d’inégalités dans la façon dont les patients LGBTQ+ étaient pris en charge. 

Au Royaume-Uni, les taux de mortalité maternelle restent bien plus élevés pour les femmes issues de groupes ethniques non majoritaires ou mixtes, d’ethnie mixte que pour les mères d’origine caucasienne.

Les données sont parlantes. 

Un acte de conviction collectif

Nous ne voulons pas que cette histoire en reste là. Nous souhaitons relever ce défi. Ensemble, nous pouvons nous attaquer à cette vague de manque de confiance. 

A ce titre, le sondage nous a également donné un aperçu des actions les plus susceptibles de renforcer la confiance : être traité équitablement, rendre les soins de santé accessibles, offrir la meilleure qualité de soins de santé, entre autres. En fin de compte, la confiance se regagne en établissant des relations à long terme, en écoutant et en agissant concrètement. 

Le secteur de la santé a la possibilité de faire davantage pour travailler avec les communautés sous-représentées, stéréotypées ou discriminées, et à leur service. Nous devons contribuer à amplifier leurs voix et leurs préoccupations plutôt que de parler à leur place ou en leur nom. Il est impératif de redoubler d’efforts en matière de diversité, d’équité et d’inclusion au lieu de ralentir. 

Un Million de Conversations : jouer notre rôle pour ader à renforcer la confiance

Pour que l’accès aux soins soit pour toutes et tous équitable, il faut que celles et ceux qui l’incarnent reflètent mieux la société. Nous devons donc écouter davantage les communautés sous-représentées, stéréotypées ou discriminées et utiliser ces connaissances pour aider le secteur de la santé, les décideurs et les gouvernements à remédier aux causes de ce manque de confiance. 

En tant qu’entreprise mondiale innovante en matière de santé, nous avons pour objectif de contribuer à former la nouvelle génération des acteurs de la santé afin qu’elle reflète la diversité de nos sociétés. En travaillant également à renforcer la confiance avec les différentes communautés et acteurs de santé au travers d’échanges et de dialogues, nous participerons à l’amélioration du parcours de santé de tous.
Paul Hudson

Paul Hudson

Directeur Général, Sanofi

Un Million de Conversations est notre réponse à ce défi. Un plan visant à renforcer la confiance dans l’accès aux soins de santé en investissant 50 millions d’euros pour aider à réduire le manque de confiance d’ici 2030.

Établir des liens de confiance

Au cours des huit prochaines années, nous allons déployer notre expertise et nos ressources pour aider à renforcer les « liens de confiance ». Des milliers de professionnels de la santé, de médecins, d’infirmières, de chercheurs et également de patients pourront participer au dialogue que nous savons être essentiel pour amorcer un changement durable. Dans le cadre d’Un Million de Conversations, Sanofi prendra trois mesures décisives pour y parvenir.

1. La prochaine génération de professionnels de la santé

Nous lancerons un nouveau programme mondial de bourses d’études pour que les personnes représentatives de toutes les diversités puissent faire carrière dans le domaine de la santé ou dans des domaines connexes. 

La bourse d’études Sanofi NextGen couvrira une partie des frais universitaires et des frais de subsistance et offrira un soutien au développement, un mentorat et des stages. Nous travaillerons en partenariat avec des établissements d’enseignement supérieur de premier plan dans le monde entier pour identifier les personnes talentueuses qui souhaitent faire la différence.

Nous nous associons également à Coursera pour offrir un accès libre à sa Career Academy aux personnes représentatives de toutes les diversités et socio-économiquement défavorisées.

Nous savons qu’en offrant le soutien approprié, chacun peut jouer un rôle décisif pour transformer le secteur de la santé pour le mieux, en améliorant la représentation pour aider à renforcer la confiance dans les foyers du monde entier.

2. Écouter et agir en fonction de ce que nous recueillons

Nous organiserons également localement des centaines de dialogues, au cours desquels les participants pourront partager leur vécu, leurs expériences et idées directement avec le secteur de la santé. 

Qu’il s’agisse de femmes, de personnes issues de groupes ethniques non majoritaires, de personnes en situation de handicap ou identifiées comme LGBTQ+, toutes et tous méritent que leurs histoires soient entendues et que des mesures soient prises.

3. Écouter puis passer à l’action

À partir de ces conversations, nous établirons des études, des données et des recommandations qui, nous l’espérons, auront un impact réel, concret et durable sur la confiance et les inégalités en matière de santé. 

Nous n’avons pas toutes les réponses, c’est pourquoi nous initions un partenariat avec des associations à but non lucratif, des entreprises et des organisations gouvernementales pour mener des recherches, partager les meilleures pratiques et coordonner les actions afin d’obtenir un changement durable. 

Ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous pourrons faire davantage pour renforcer la confiance.

Renforcer la confiance

Nous ne pouvons pas ignorer que le fait d’appartenir à un groupe sous-représenté, stéréotypé ou discriminé augmente la probabilité d’une expérience négative qui entame la confiance dans l’accès aux soins et d’autant plus si vous appartenez à plusieurs de ces groupes. 

Nous avons le devoir de nous assurer que nous poursuivons les miracles de la science pour améliorer la vie de toutes et tous. Nous poursuivrons notre mission sans relâche pour qu'elle soit une réalité pour toutes et tous.

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