Détection et diagnostic précoces du diabète de type 1 auto-immun - L'histoire d'Alizée
Le diabète de type 1 auto-immun (DT1) est une maladie auto-immune progressive et permanente qui peut se développer quels que soient l'âge, le mode de vie ou les antécédents familiaux. Les personnes atteintes d'un diabète de type 1 auto-immun sont généralement diagnostiquées à un stade avancé de la maladie, ce qui laisse peu de temps à ces personnes et à leur famille pour s'adapter à la gestion d'un traitement quotidien qui aura un impact sur tous les aspects de leur vie. Cependant, il est possible de diagnostiquer le DT1 auto-immun à un stade précoce, avant l'apparition des symptômes. Dans ce dossier, Alizée raconte l'histoire de son diagnostic de DT1 auto-immun et comment elle mène sa vie de championne du monde de karaté tout en gérant sa maladie.
Q : Pouvez-vous décrire le parcours qui a mené au diagnostic de votre T1D auto-immune ?
Alizée : Lors de mon bilan de santé annuel, mon médecin a remarqué que mon taux de glycémie était légèrement plus élevé qu'il ne devrait l'être. Heureusement, il n'y avait pas de raison immédiate de s'inquiéter, mais mon médecin voulait surveiller cela de près. J'ai ensuite dû passer des examens tous les trois mois, jusqu'à ce qu'on me diagnostique un DT1 auto-immun.
Q : Quelle a été votre première réaction à l'annonce du diagnostic ?
Alizée : Malgré les tests réguliers qui ont précédé mon diagnostic et le fait que je savais que j'aurais un jour un DT1 auto-immun, j'ai été surprise de l'apprendre et de réaliser que j'aurais désormais besoin d'un traitement quotidien à vie. À partir de là, tout s'est déroulé très rapidement : visites régulières à l'hôpital, apprentissage de la gestion de la maladie, éducation sur les aliments que je mange et leur impact sur mon taux de glycémie. Toutes les activités quotidiennes auxquelles je n'avais jamais réfléchi nécessitent désormais une planification et une régulation approfondies.
Q : Quel a été l'impact de votre diagnostic sur vos amis et votre famille, le cas échéant ?
Alizée : Personne dans ma famille n'est atteint d'un DT1 auto-immun, donc pour mes proches, en particulier mes parents, ce fut une surprise. Heureusement, comme nous le savions à l'avance, nous avons eu le temps de nous préparer et d'accepter le diagnostic avant que je ne commence le traitement.
Q : Pensez-vous que le fait d'avoir été diagnostiquée à un stade précoce de votre maladie vous a aidée à vous adapter plus facilement à la vie avec un DT1 auto-immun ?
Alizée : D'après mon expérience personnelle, cela m'a beaucoup aidée d'être informée à l'avance, plutôt que de subir le choc émotionnel d'être diagnostiquée à la suite d'une crise d'hyperglycémie et de se retrouver à l'hôpital. C'est pourquoi, si j'ai des enfants, je les ferai dépister pour le T1D auto-immun, car je sais qu'il y a un risque que je le transmette. Je ressens le besoin d'être vigilante à ce sujet, car mon diagnostic a bouleversé une grande partie de ma vie, car je dois apprendre et gérer de nouvelles habitudes chaque jour.
Q : Qu'est-ce qui vous a le plus surprise depuis que vous avez été diagnostiquée ?
Alizée : En tant qu'athlète de haut niveau, j'ai parlé ouvertement de mon diagnostic de DT1 auto-immun et de la façon dont je gère cette maladie pendant l'entraînement et les compétitions. Ce qui m'a vraiment surprise, c'est le nombre de messages de soutien que j'ai reçus sur les réseaux sociaux, en particulier de la part de parents d'enfants qui font du karaté et sont également diabétiques, qui m'ont demandé des conseils. Je pense vraiment que le fait d'entendre quelqu'un d'autre qui a vécu la même situation et s'en est sorti donne de l'espoir. Je sais que si je pouvais faire passer un message à mon cadet au moment du diagnostic, je lui dirais de ne pas s'inquiéter, que tout va s'arranger, qu'il faut juste croire en soi.