Septicémie : aller au-delà du traitement pour la prévention

Publié le: 28 octobre 2024 | Par: Michael Greenberg, Vice President, Global Medical Franchise Head, E. Coli Sepsis

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Une personne meurt de la septicémie toutes les trois secondes dans le monde.1,2 Cette maladie, qui touche près de 50 millions de personnes et cause au moins 11 millions de décès chaque année,1 est également responsable de nombreuses hospitalisations et d’une morbidité élevée.3

Parmi les personnes dont la vie est enlevée par la septicémie, bon nombre sont des enfants. En tant que pédiatre, je sais de quoi je parle. Mais les personnes âgées de plus de 65 ans, comme ma mère, ont quasiment 13 fois plus de risque d’être hospitalisées à cause de la septicémie que les personnes âgées de moins de 65 ans.4

Après avoir cité ces chiffres qui laissent à réfléchir, il convient de rappeler que la septicémie est une maladie mortelle qui se manifeste par l’attaque des tissus et organes du corps par son propre système immunitaire à la suite d’une infection.5,4 La septicémie est imprévisible, elle progresse rapidement et n’importe qui peut être touché.5,7 Les survivants à la septicémie perdent de l’espérance de vie et sont davantage susceptibles de subir une dégradation de leur qualité de vie8,9,10; c’est notamment le cas de Kim Smith.

Avant de survivre à la septicémie, Kim était une femme qui vivait à cent à l’heure et qui gérait plusieurs entreprises. Elle a contracté une infection urinaire pendant ses vacances, qui a rapidement évolué en septicémie. Neuf semaines plus tard, elle est sortie d’un coma artificiel et a appris que, pour avoir la vie sauve, elle avait dû être amputée de ses bras et de ses jambes.  

Malheureusement, Kim n’est pas la seule dans ce cas : près d’une personne sur six ayant contracté une forme grave de septicémie garde d’importantes séquelles physiques ou psychologiques à long terme.11 La septicémie représente un enjeu majeur de santé publique ; chez Sanofi, nous voulons faire de la prévention de la septicémie une réalité, afin que les histoires comme celle de Kim deviennent de plus en plus rares.

La bactérie E. coli est la première cause de septicémie bactérienne (environ 30 % des cas dont l’origine est connue).12 Cette bactérie, présente dans nos intestins, est généralement inoffensive, mais certaines souches peuvent envahir des parties du corps dans lesquelles elles n’ont pas à se trouver, telles que le canal urinaire ou le système sanguin, entraînant une maladie à E. coli invasive qui peut évoluer en septicémie.13

 

Fait inquiétant, la plupart des souches susceptibles de causer une maladie à E. coli invasive sont de plus en plus résistantes aux traitements antibiotiques, ce qui est jugé particulièrement préoccupant en termes de santé publique par les organismes de contrôle des maladies à travers le monde.13,14

À l’heure actuelle, la septicémie est considérée comme un problème qu’il faut traiter. Nous pensons qu’un changement d’orientation (du traitement à la prévention) pourrait être source de nombreux avantages et répondre à cet enjeu majeur de santé publique.

C’est pourquoi nous nous sommes donnés pour mission la prévention de la septicémie.

La prévention peut non seulement sauver des vies et atténuer les conséquences dévastatrices et durables de la septicémie, mais également alléger la charge qui pèse sur nos systèmes de santé toujours plus saturés, qui doivent faire face à de nouvelles menaces telles que le changement climatique, le vieillissement de la population et les pandémies mondiales.

Notre travail dans ce domaine s’inscrit dans la droite ligne de notre ambition consistant à devenir un acteur majeur de l’immunologie ; nous plaçons l’immunoscience (compréhension du rôle du système immunitaire dans le bien-être et la maladie) au cœur de notre stratégie de recherche et développement (R&D), dans l’espoir d’apporter notre contribution en matière de prévention de la septicémie.

Pour ce faire, nous nous appuyons sur notre longue expérience d’innovation dans les vaccins, et nous nous rallions à l’objectif commun de repousser sans cesse les limites de la science.

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Références

1Rudd K. et al. Global, regional, and national sepsis incidence and mortality, 1990–2017: analysis for the Global Burden of Disease Study. The Lancet. 2020. Volume 395, Numéro 10219, 200 – 21
2Global Sepsis Alliance. Sepsis. Disponible à l’adresse : https://globalsepsisalliance.org/sepsis. Page consultée en octobre 2024
3McDermott K. et Roemer M. Most Frequent Principal Diagnoses for Inpatient Stays in U.S. Hospitals, 2018. Disponible à l’adresse : Agency for healthcare research and quality. https://hcup-us.ahrq.gov/reports/statbriefs/sb277-Top-Reasons-Hospital-Stays-2018.jsp. Page consultée en octobre 2024
4Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies. Inpatient Care for Septicemia or Sepsis: A Challenge for Patients and Hospitals. Disponible à l’adresse : https://www.cdc.gov/nchs/products/databriefs/db62.htm. Page consultée en octobre 2024
5OMS. Sepsis. Disponible à l’adresse : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/sepsis. Page consultée en octobre 2024.
6Singer M. et al. The Third International Consensus Definitions for Sepsis and Septic Shock (Sepsis-3). JAMA. 23 fév. 2016 ; 315(8) : 801-10. DOI : 10.1001/jama.2016.0287. PMID : 26903338 ; PMCID : PMC4968574.
7National Institute of General Medical Sciences. Sepsis. Disponible à l’adresse : https://www.nigms.nih.gov/education/fact-sheets/Pages/sepsis.aspx. Page consultée en octobre 2024
8Cuthbertson B. H. et al. Mortality and quality of life in the five years after severe sepsis. Crit. Care. 16 avr. 2023 ; 17(2) : R70. DOI : 10.1186/cc12616. PMID : 23587132 ; PMCID : PMC4057306.
9Korosec Jagodic H. et al. Long-term outcome and quality of life of patients treated in surgical intensive care: a comparison between sepsis and trauma. Crit. Care. 2006 ; 10(5) : R134. DOI : 10.1186/cc5047. PMID : 16978417 ; PMCID : PMC1751058.
10Davis J. S. et al. Long term outcomes following hospital admission for sepsis using relative survival analysis: a prospective cohort study of 1,092 patients with 5 year follow up. PLOS One. 8 déc. 2014 ; 9(12) : e112224. DOI : 10.1371/journal.pone.0112224. PMID : 25486241 ; PMCID : PMC4259299.
11Iwashyna T. J., Ely E. W. et al. Long-term cognitive impairment and functional disability among survivors of severe sepsis. JAMA 2010 ; 304(16) : 1787-94
12Rhee C. et al. Prevalence of Antibiotic-Resistant Pathogens in Culture-Proven Sepsis and Outcomes Associated With Inadequate and Broad-Spectrum Empiric Antibiotic Use. JAMA Netw. 2020. Open 3, e202899
13Doua J. et al. Epidemiology, Clinical Features, and Antimicrobial Resistance of Invasive Escherichia Coli Disease in Patients Admitted in Tertiary Care Hospitals, Open Forum Infectious Diseases, Volume 10, Numéro 2, février 2023, https://doi.org/10.1093/ofid/ofad026
14Clarke E. et al. Unbiased identification of risk factors for invasive Escherichia coli disease using machine learning. BMC Infect. Dis. 24, 796 (2024). https://doi.org/10.1186/s12879-024-09669-3

MAT-GLB-2406519 v1.0-10/2024