Sanofi X Paris 2024

Vers plus d'inclusion : « Mon handicap ne m’empêchera pas de réaliser l’exploit »

Publié le: 1 décembre 2023

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Dany Dann et Ezra Frech, championnat du monde para-athlétique 2023
Dany Dann et Ezra Frech, championnat du monde para-athlétique 2023
Ezra Frech, Nantenin Keita, Davide Morana… Ces athlètes ne pratiquent pas tous le même sport mais partagent une particularité commune : celle d’avoir su dépasser leur handicap et de s’épanouir aujourd’hui à travers leur carrière sportive. Leur autre point commun : celui d’avoir rejoint la Team Sanofi à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Portraits.

Ezra Frech, le jeune prodige qui survole les compétitions

Du haut de ses 18 ans, Ezra Frech épate. À la dernière Fashion Week de Milan, le jeune homme a ébloui le premier rang du défilé Hugo Boss. Mais ce n’est pas sur le catwalk que se loge son talent. En 2019 - il avait 14 ans - il est le plus jeune athlète à concourir aux championnats du monde para-athlétiques. Il participe un an plus tard aux Jeux Paralympiques de Tokyo où il termine 5e au saut en hauteur. Cet été, au championnat du monde para-athlétique à Paris, il rafle le titre mondial et bat deux records de la discipline, en atteignant des barres à 1m91 et 1m95. « Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes (motivées, ndlr), la valeur n’attend pas le nombre des années », dirait en 2023 le dramaturge Corneille.

« J’ai toujours adoré le sport », confie par téléphone Ezra Frech. « Selon les saisons, je jouais au basket, au foot, je nageais ou faisais du karaté ». Le jeune homme est né avec un handicap à la jambe et à la main gauche. A l’âge de trois ans, la partie non fonctionnelle de sa jambe est amputée. Ça ne l’a pas arrêté pour autant de concevoir pour le sport un amour brûlant. De ses disciplines - le saut en hauteur, le saut en longueur et le 100 mètres, Ezra Frech dit qu’il aime « cette sensation de voler, de sauter et de surplomber le sol grâce à la vitesse » de sa course. 

« J’ai toujours adoré le sport », confie par téléphone Ezra Frech. « Selon les saisons, je jouais au basket, au foot, je nageais ou faisais du karaté ». Le jeune homme est né avec un handicap à la jambe et à la main gauche. A l’âge de trois ans, la partie non fonctionnelle de sa jambe est amputée. Ça ne l’a pas arrêté pour autant de concevoir pour le sport un amour brûlant. De ses disciplines - le saut en hauteur, le saut en longueur et le 100 mètres, Ezra Frech dit qu’il aime « cette sensation de voler, de sauter et de surplomber le sol grâce à la vitesse » de sa course. 

Instagram - Ezra Frech bat le record du monde

Je veux avoir un impact, être quelqu’un qui a contribué à faire avancer la cause.
Ezra Frech

Ezra Frech

Team Sanofi, Champion du monde de saut en hauteur T63

« Je suis tombé tout à fait amoureux de l’athlétisme alors que je regardais les Jeux Paralympiques de Rio en 2016, en voyant concourir ces athlètes que j’avais rencontrés, que je considérais comme des mentors, ça a allumé l’étincelle en moi ». Une envie si forte que le jeune homme entre en compétition aux Jeux suivants.

Au-delà de ses rêves sportifs, Ezra Frech travaille avec sa famille à éveiller les consciences autour du handicap et de l’inclusion. La famille Frech a ainsi fondé en 2013 Angel City Sports, une ONG qui milite et œuvre à un meilleur accès au sport pour les personnes en situation de handicap.

Pour Paris 2024, Ezra rêve d’or. « J’aimerais être un modèle à suivre pour la communauté. Avec humilité, hein », rit-il. « Oui, je rêve de l’or pour les prochains Jeux, mais ça dépasse ça, je crois, je veux avoir un impact, être quelqu’un qui a contribué à faire avancer la cause ». C’est tout ce qu’on lui souhaite.

Nantenin Keita, ou quand « la différence est une force »

Je suis albinos et malvoyante. Mais aux Jeux, je suis une athlète.
Nantenin Keita

Nantenin Keita

Team Sanofi, para-athlètisme

Nantenin Keita est une inspiration. En 2016, aux Jeux de Rio, elle nous a fait rêver en faisant le tour du stade Maracana en 55,78 secondes. Un exploit qui vaut à la sprinteuse franco-malienne la médaille d’or dans la catégorie T13 (malvoyants). Ce n’est pas sa première médaille paralympique. En 2008, Pékin la couronne de la médaille de bronze sur 400 m et Londres en 2012, à nouveau de bronze sur le 100 m.

Comme Ezra Frech et Davide Morana – et tous les athlètes de la Team Sanofi - la jeune femme est aussi particulièrement engagée. Lors de la session du Comité Olympique International à Lima au Pérou en 2017 – c’est à cette date que Paris a gagné l’honneur d’accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 – elle tient un discours fort : « La différence a toujours fait partie de ma vie, avait-elle déclarée. Je suis albinos et malvoyante. Mais aux Jeux, je suis une athlète. Parce qu’aux Jeux, il y a autant de pays que de handicaps. Aux Jeux, la différence à toute sa place. Aux Jeux, la différence est une force »

Les derniers championnats du monde à Paris cet été l’ont vu terminer au pied du podium. Sans entraînement. Elle revenait de blessure, confie-t-elle dans un podcast. Pour les prochains Jeux, Nantenin Keïta, qui approchera le cap redouté de la quarantaine, donnera tout au public.

Davide Morana ou la fureur de vivre sur piste

Je crois fermement que le sport est une méthode pour dépasser bien des problèmes.
Davide Morana

Davide Morana

Team Sanofi, para-athlètisme

Son engagement et sa joie de vivre ont touché et inspiré plusieurs centaines de milliers de gens sur les réseaux sociaux. Le matin où nous l’interrogeons, son enthousiasme transperce l’écran. À 24 ans, le jeune Italien contracte une méningite à méningocoques de type C. Il perd ses quatre membres. « Je faisais beaucoup de sport avant la méningite. Je crois fermement que le sport est une méthode pour dépasser bien des problèmes. D’ailleurs, à l’époque, il m’a aidé à lutter contre mon diabète ». 

Sur son lit d’hôpital, Davide Morana commence à témoigner. « En racontant mon histoire sur Facebook et Instagram, je tombe sur d’autres témoignages d’athlètes. Ça m’a prouvé que je pouvais refaire du sport à nouveau ». Et c’est, perché sur ses prothèses pendant ses quatre mois de ré-éducation qu’il se reconnecte au sport : « C’est vraiment là que j’ai retrouvé mes sensations ».

Davide, athlète et survivant de la méningite à méningocoques

Trois ans plus tard, le para-athlète devient champion d’Italie sur 100 mètres (en 2021). Il est de nouveau champion d’Italie sur 100 m et… sur 200 m en 2022. En 2023, il participe à la création du drapeau de la lutte contre les méningites, développé aux côtés de deux autres para-athlètes, Théo Currin et Ellie Challis. Il est aussi ambassadeur de l’association espagnole de lutte contre la méningite, un combat dont il parle activement sur ses réseaux sociaux. Sa devise « Arriba la vida » (“Allez, la vie”, en espagnol) est le titre d’un livre où il raconte avec sa compagne, son parcours.

« C’est important pour moi de parler de mon handicap. Dit comme ça, c’est étrange, mais j’aime montrer mes cicatrices, elles représentent quelque chose de fort, sourit-il. Je suis un survivant, mais je veux montrer que le monde est plein d’opportunités ! ». Pour ses 30 ans, Davide Morana espère se qualifier pour Paris 2024. « Ça serait mes premiers Jeux ; si j’arrive à me qualifier, ce sera un rêve devenu réalité. Je veux savourer chaque moment, chaque course. Le plus important est d’y être ! ». Et de participer, dirait l’ami Pierre de Coubertin.

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